L’Institut Danhier de formation au métier de Masseur Kinésithérapeute ne doit pas fermer
Les 300 étudiants de l’Institut Danhier préparant au métier de masseur-kinésithérapeute ont reçu le 13 juillet dernier un courrier de la vice-présidente de la région Île-de-France les informant du retrait de l’agrément à leur établissement et donc sa fermeture dès la rentrée prochaine soit dans un mois et demi.
Il est incompréhensible que les manquements dans le fonctionnement de l’établissement repérés par l’inspection réalisée par l’ARS conduisent à sa fermeture pure et simple, et ce d’autant que les étudiants eux-mêmes témoignent que des efforts substanciels ont été réalisés sous l’impulsion du nouveau directeur et de l’équipe pédagogique pour se mettre en conformité avec la réglementation.
Cette notification à quelques semaines de la rentrée est une source d’incompréhension et d’angoisse légitime, car le «reclassement» de 300 étudiants dans d’autres établissements n’est ni certain, ni nécessairement souhaitable compte tenu de la spécificité de certains cursus (notamment pour les étudiants suivant le cursus sportif de haut niveau en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024), ou encore du coût de la formation qui pourrait augmenter substantiellement (l’institut Danhier est l’un des moins onéreux de la région).
Saisi par des étudiants de l’Institut Danhier, j’ai immédiatement écrit à la Présidente de la Région Île-de-France afin que soit examinée toute autre solution que celle très violente d’une fermeture de cet établissement, et notamment la poursuite des efforts pour une mise en conformité rapide, respectant le référentiel de formation défini par l’arrêté du 2 septembre 2015, relatif au diplôme d’État de masseur kinésithérapeute.
Il en va de l’intérêt des étudiants comme de nos réseaux de santé. En effet, la fermeture brutale de cet institut contracterait un peu plus une offre de formation déjà en tension forte, sur un métier de santé également en tension, en risquant de réduire mécaniquement le nombre de masseurs kinésithérapeutes l’an prochain.
Je resterai vigilant et mobilisé pour une sortie «par le haut» dans ce dossier.
