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École : ma colère après la réponse de Pap Ndiaye à ma question dans l’hémicycle

Lors des questions au gouvernement du 4 juillet 2023, j’ai rappelé que les indispensables appels au calme ne suffiront pas. Nous devons tirer les leçon des émeutes de 2005, et ne pas regarder ailleurs.

Or depuis 2005, la situation s’est encore détériorée dans les quartiers populaires, en particulier celle de l’école, le service public le plus maltraité alors qu’il est une partie de la solution.

Rappelant les mots d’Hugo qui promettait « quand on ouvre une école, on ferme une prison », j’ai donc interpellé le ministre de l’Éducation nationale pour savoir quelle mesure il entend prendre pour rétablir la promesse d’égalité républicaine à l’école, tant attendue par les familles populaires.

Hélas, loin de prendre la mesure de la situation, le ministre s’est contenté d’égrener quelques pauvres mesures d’exception qui, comme je l’ai rappelé, ne compensent jamais l’affaiblissement des politiques de droit commun et le manque de moyen chronique de l’école.

Retrouvez mes échanges avec le ministre de l’Éducation nationale.

Le texte de mon intervention

Madame la Présidente,

Ma question s’adresse au ministre de l’Éducation nationale,

Dans son immense majorité, le pays a dit son indignation devant la mort du jeune Nahel.

Et depuis mercredi, je ne cesse de croiser des gens en colère devant les violences et les destructions inacceptables.

L’heure doit être à l’apaisement, mais les appels à l’unité et à la fermeté ne suffiront pas, aussi indispensables soient-ils. Il ne faudra pas regarder ailleurs une fois le calme revenu.

Je veux d’abord comme élu et habitant des quartiers populaires rétablir une vérité : non, il n’y a pas de territoires perdus de la République, il n’y a que des territoires que la République abandonne.

Ainsi, depuis 2005, hormis la rénovation urbaine, tout s’est dégradé, notamment l’école qui devrait être la prunelle de nos yeux et qui est le service public le plus maltraité.

Maltraité, car les moyens alloués par le biais de la politique de la ville ne compensent jamais l’affaiblissement des politiques de droit commun.

Maltraité, car dans le secondaire, il faudrait 45.000 personnels de plus pour retrouver le taux d’encadrement de 2006. Or en 6 ans vous avez supprimé 8.921 emplois !

Maltraité quand dans l’académie de Créteil, on admet au concours avec une note de 4/20 alors que le seuil est de 14/20 dans le reste de la France, et qu’en plus, on s’apprête à pourvoir les postes par recrutement sur Le bon coin ou par job dating.

Ce n’est pas cela, l’école de la République !

M. le Ministre, nous croyons encore aux mots de Victor Hugo selon lesquels « quand on ouvre une école, on ferme une prison ».

Nous croyons que l’école est une partie de la solution.

Ma question est simple, quelle mesure entendez-vous prendre au service de cette ambition, pour que, dès cette rentrée scolaire, la promesse d’égalité républicaine soit rétablie ?

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