skip to Main Content

Développer Météo-France, un service public essentiel dans un contexte de changement climatique

Monsieur Stéphane Peu appelle l’attention de M. le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires sur les conséquences du déclin des moyens humains et financiers de l’établissement public à caractère administratif (EPA) Météo-France dans un contexte de changement climatique.

Depuis plusieurs années, cet organisme sous l’autorité du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a connu une très sensible baisse des moyens qui sont affectés à son fonctionnement, à l’occasion de différents plans de restructuration. En effet selon le rapport publié en septembre 2021 par le Sénat sur Météo-France, la subvention pour charges de service public (SCSP) versée à Météo-France a baissé de 20 % entre 2013 et 2022. Cette trajectoire budgétaire a conduit à une baisse régulière des effectifs. Depuis 2008 ce sont 1.200 postes qui ont été supprimés, soit un tiers des effectifs et les trois-quarts des implantations territoriales au travers des centres départementaux.

La multiplication des épisodes météorologiques extrêmes que nous connaissons notamment ceux de cet été, remet en lumière le manque d’investissements, d’effectifs ainsi que les conditions de travail dégradées dans les services publics. En effet, la suppression des centres départementaux au profit des centres régionaux a réduit la capacité à travailler dans la finesse des territoires à la prévention des conséquences de ces phénomènes, dans le dialogue avec les services y contribuant comme l’ONF ou les SDIS. 

En outre, ce manque de moyens a des conséquences sérieuses sur l’exploitation et la maintenance des outils et systèmes prévisionnels. La continuité du service public est donc menacée au moment même où le contexte de changement climatique nécessite d’accroître notre capacité à lire et anticiper le plus finement possible les phénomènes météorologiques et leurs effets potentiellement dévastateurs.

Dans ces conditions, M. le député considère qu’il faut d’urgence inverser la tendance au désinvestissement de l’État dans cette mission de service public essentielle. Il souhaite que le gouvernement renonce à une approche étroitement budgétaire et court-termiste de l’avenir de ce service public, et prenne en considération le bénéfice social, économique et humain résultant d’une politique d’anticipation performante des phénomènes météorologiques extrêmes. C’est ce défaut d’anticipation qui d’ailleurs est dénoncé par la collectivité corse depuis les événements d’août 2022. En conséquence, il est d’intérêt national que nous puissions renforcer le service public de prévision météorologique dont les acteurs économiques (pêche, agriculture…) et la sécurité civile ont besoin.

M. le député souhaite connaître les intentions du gouvernement dans le budget 2023 concernant ce service public et plus largement, appelle à l’établissement d’un programme de développement de ce service public qui aille au-delà d’une stabilisation des effectifs et compense les réductions de la période précédente.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Back To Top