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École Pasteur de Saint-Denis : où est l’intérêt supérieur de l’enfant ? Mon courrier au ministre

Lundi 4 avril, six enseignants de l’école élémentaire Pasteur de Saint-Denis ont reçu sur leur messagerie professionnelle, un mail de la Direction départementale des services de l’Education nationale (DDSEN) leur signifiant une convocation dans la perspective d’une mutation à compter du 9 mai dans « l’intérêt de service ». 

Une méthode brutale qui engendre un vif émoi au sein de la communauté éducative et au-delà. Une pétition en ligne a recueilli en quelques heures à peine plus de 2500 signatures, et un appel intersyndical à la grève départementale a été déposé pour mardi 12 avril à midi devant les bureaux de la DDSEN à Bobigny. D’ici là des mobilisations sont organisées localement.

Député de la circonscription où est implantée cette école, je me suis immédiatement rendu sur place mardi midi pour entendre l’équipe enseignante et les parents d’élèves. C’est ainsi que dès mardi après-midi, j’ai écrit au ministre de l’Education nationale (cf. ci-joint) pour lui demander d’annuler ces mesures afin d’éviter un dur conflit et dans l’intérêt supérieur des élèves. En effet, la méthode employée par la Direction départementale des services de l’Education nationale vient :

semer le trouble dans cette école qui avait pourtant retrouvé de la sérénité depuis deux mois, après un début d’année particulièrement mouvementé avec l’arrivée d’une nouvelle directrice et l’installation d’un climat délétère

sanctionner collectivement des enseignants présents dans cette école depuis de très nombreuses années : 10 ans en moyenne

punir de fait de jeunes élèves en plein apprentissage pour « régler » un conflit en leur retirant leurs enseignants à deux mois de la fin de l’année scolaire

Grandissant dans un contexte socio-économique particulier, les enfants de Saint-Denis et du quartier Saussaie-Floréal-Courtille où est implantée l’école Pasteur ont besoin d’une école sanctuarisée, où ils peuvent s’épanouir et établir leurs repères sur le long terme. La mutation de cette équipe en pleine année scolaire vient évidemment bousculer ces acquis.

En responsabilité, j’appelle à un apaisement de la situation et réitère donc ma demande au Directeur départemental des services de l’Education nationale, au Recteur d’académie et au ministre de l’Education nationale d’annuler ces mutations et d’engager des discussions dans un climat serein pour une sortie de crise respectueuse des parties et dans l’intérêt supérieur des élèves.

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