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L’Île-de-France et la Seine-Saint-Denis spoliées

Lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale cet après-midi, j’ai interpellé Édouard Philippe sur le tour de passe-passe du gouvernement qui vient de décider de prélever 75 millions d’euros sur le budget des départements d’Ile-de-France.

Une décision incompréhensible après que le Premier Ministre se soit déplacé le 31 octobre dernier en Seine-Saint-Denis avec plusieurs ministres pour annoncer un plan de rattrapage pour le département.

Alors que la plupart des élus franciliens ont exprimé leur indignation sur ce qu’ils ont qualifié d’un véritable « racket », j’ai demandé au Premier ministre de revenir sur cette décision scandaleuse et injuste.

Le texte de ma question au gouvernement

Monsieur le Premier Ministre,

Le 31 octobre dernier, vous êtes venus dans mon département de Seine-Saint-Denis, avec de nombreux Ministres.

Vous y avez fait un discours très attendu, et des annonces dont j’ai immédiatement souligné, sans esprit de polémique, qu’elles comportaient peut-être des manques, notamment en matière d’Éducation, mais aussi des avancées importantes et attendues.

A cette occasion vous avez dit : « la Seine Saint-Denis ne se contentera pas de mots ». Vous avez raison. Mais sachez aussi qu’elle ne se contentera pas d’un tour de passe passe.

Or, la semaine dernière, votre majorité a fait adopter en catimini, un amendement au PLF qui va prélever 75 millions d’euros sur le budget des départements d’Île-de-France.

L’opération est tellement brutale et grossière que les sept départements d’Île-de-France et la ville de Paris, la dénoncent d’une même voix, et la qualifient de « racket » et de triple mensonge.

Mensonge parce que cette décision a été prise sans aucune concertation, contrairement aux propos du ministre.

Mensonge ensuite avec votre tentative d’opposer l’Île-de-France à la province en truquant le montant des droits de mutation.

Mensonge enfin quant à la finalité de cette ponction qui n’ira pas à la Société du Grand Paris mais financera pour l’essentiel, votre part du contrat de plan État-Région.

Alors comment vous suivre, comment vous croire, M. le Premier Ministre ? Quelle est, dans ces conditions, la crédibilité de la parole publique ?

Avec la quasi unanimité des élus d’Île-de-France, et sous le regard attentif des populations, je vous demande de revenir sur cette décision injuste et scandaleuse.

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