Question écrite sur des difficultés rencontrées par le public des unions d’associations familiales (UDAF)
M. Stéphane Peu alerte Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, à propos des difficultés rencontrées par le public des différentes unions d’associations familiales, notamment en Seine-Saint-Denis qui assurent notamment la protection juridique des majeurs souffrant d’altérations de leurs facultés mentales ou corporelles.
Aujourd’hui, le manque de personnel au sein des tribunaux d’instance, en particulier de greffiers, engendre des frais supplémentaires pour les bénéficiaires et pèse significativement sur leur pouvoir d’achat déjà très faible. En effet, la justice a tendance à déléguer le contrôle de ses comptes à des organismes privés qui facturent la prestation directement au justiciable plutôt que de confier, comme auparavant, cette mission aux greffiers, ce qui ne représentait aucun coût pour le bénéficiaire.
Confier une mission de service public à une entreprise à but lucratif peut conduire à d’importantes dérives. L’externalisation de cette tâche qui incombe à l’État aura tendance à se généraliser compte tenu du manque de moyens accordés à la justice et des pratiques commerciales des organismes vérificateurs qui démarchent les juges. Il souhaite connaître les garanties qui seront mises en place afin de s’assurer que cette mesure ne soit utilisée qu’à titre exceptionnel et pour des situations financières qui l’exigent en raison de leur complexité.