Enfants à la rue : non à la suppression des places d’hébergement
Alors que le projet de budget prévoit pour l’instant la fermeture de 14.000 places d’hébergement d’urgence, j’ai interpellé aujourd’hui la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement sur les terribles conséquences de cette décision.
Ainsi dans la France de 2022, et compte tenu de l’état actuel de saturation des dispositifs d’accueil, ce sont entre 1.700 et 2.000 enfants qui sont à la rue, priés de dormir chaque soir sous un porche ou dans une voiture.
Alors que la Première ministre prétendait être prête au compromis lors de son discours de politique générale de juillet dernier, je l’ai encouragé à ce que nous fassions prévaloir la vision humaniste qui devrait nous rassembler sur ce sujet et qui ne peut en aucune manière tolérer une telle situation.
En l’absence d’un engagement clair du ministre du Logement, je resterai vigilant jusqu’au terme de l’examen du budget sur ce sujet essentiel.
Retrouvez ma question au gouvernement et mon échange avec le ministre du Logement.
Le texte de mon intervention
Madame la Présidente,
Ma question s’adresse à Madame la Première Ministre
Vous avez déclaré ici même, dans cet hémicycle, le 6 juillet dernier, je cite : « Les Français ont élu une Assemblée sans majorité absolue. Ils nous invitent à des pratiques nouvelles, à un dialogue soutenu et à la recherche active de compromis. »
C’est donc dans cet état d’esprit, sans polémique et solennellement que je vous pose cette question.
L’Unicef, la Fondation Abbé Pierre, le collectif des associations unies, enseignants, parents d’élèves et de nombreux collègues ici présents, vous appellent à maintenir les 14 000 places d’hébergement d’urgenceque vous envisagez de supprimer dans le PLF.
Alors que chaque nuit, en France, entre 1 700 et 2 000 enfants dorment dehors : sous un porche, dans une voiture ou sur banc dans un parc, …. Comment accepter ces fermetures ?
Votre ministre du Logement a reçu la semaine dernière, les associations mobilisées sur le sujet.
Il a prononcé des rassurantes, des paroles qu’il a ici-même répétées à deux reprises lors des questions au gouvernement.
Malheureusement, à l’heure où nous parlons, votre PLF continue d’inscrire la suppression de 14.000 places d’hébergement d’urgence.
Les dispositifs qui existent sont déjà saturés et embolisés. C’est d’ailleurs pour cette simple raison que des enfants dorment chaque nuit à la rue.
Madame la Première Ministre, par-delà nos différences politiques, une certaine vision humaniste de la France devrait nous rassembler. Elle présume que l’hébergement est un droit inconditionnel. Comment comptez-vous le garantir en procédant à de telles fermetures ? Allez-vous prendre des engagements pour que les crédits dans la mission cohésion des territoires soient corrigés, et que lesbelles paroles de votre ministre se traduisent en actes.
Je vous en remercie.