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Lettre du député #16 (mars 2021)

L’interview

Nous arrivons au terme du quinquennat d’Emmanuel Macron. Vous faites partie des députés qui ont été les plus actifs pendant ce mandat, quel regard portez-vous sur son bilan ?

Stéphane Peu : D’abord, Emmanuel Macron n’a pas volé son surnom de « Président des Riches » en supprimant l’impôt sur la fortune tout en réduisant les APL dès le début de son mandat… il fallait le faire ! Résultat, pendant cinq années, nous avons dû, avec les députés communistes, nous battre pied à pied contre les attaques sur tout ce qui fait l’originalité et l’efficacité de notre modèle social : la fonction publique, la sécurité sociale, le droit du travail,… 

En réalité, Emmanuel Macron a voulu imposer sa vision très anglo-saxonne de la France, un modèle ultra-libéral. Pour lui, le pays doit se gérer comme une entreprise. Pour moi, comme pour beaucoup de nos compatriotes, ce n’est pas ça la France.

Enfin, il a exercé le pouvoir avec un rare mépris pour la population, pour les gilets jaunes par exemple, mais aussi pour les quartiers populaires. C’est pourquoi il laisse une France fracturée comme jamais alors qu’il avait promis de la réconcilier. Je pense notamment à la fameuse loi « séparatisme » qui pointe directement nos compatriotes de confession musulmane.

C’est pourquoi il faut tout faire pour empêcher Emmanuel Macron de disposer de cinq années de plus.

La gauche peut-elle encore l’emporter à l’élection présidentielle ?

SP : Je le souhaite même si malheureusement, la division des forces de gauche n’aide pas, surtout dans un contexte où l’extrême-droite n’a jamais été aussi forte dans le pays. Pourtant, j’observe que deux candidats progressent à gauche. Fabien Roussel pour le Parti communiste français fait une très belle campagne. Il a remis fortement la question sociale au cœur du débat public, comme Jean-Luc Mélenchon qui est également en dynamique.

Je crois que rien n’est joué, et que cette gauche bien à gauche peut encore bousculer la donne, et contribuer à convaincre celles et ceux qui ne vont plus voter.

Dans la foulée, il y a les élections législatives…

SP : Elles seront très importantes quel que soit le résultat de la présidentielle. J’écris en ce moment mon bilan de cinq années de mandat (je le rendrai public dans le prochain numéro de ma Lettre du député). Et je me rends compte à quel point, même lorsqu’on est dans l’opposition, il est possible d’être utile pour défendre un territoire comme la Seine-Saint-Denis, un département qui est toujours dans le collimateur soit de politiques qui cassent les services publics, soit de racistes comme Zemmour qui s’en servent comme d’un paillasson

Allez-vous vous représenter ?

SP : Beaucoup de gens me le demandent. Je resterai fidèle à mes engagements quoiqu’il arrive, et je rendrai publique ma décision prochainement.

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