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Urgences hospitalières : question au gouvernement

Lors des questions au gouvernement de cet après-midi et après l’annonce hier de la fermeture des urgences pédiatriques de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis faute de personnel, j’ai interpellé le Ministre de la Santé et des Solidarités sur la situation de l’hôpital public et des urgences en particulier.

J’ai notamment dénoncé l’instauration à compter du 1er janvier d’un forfait de 20 euros à la charge des patients reçus aux urgences, une mesure qui pénalise celles et ceux qui n’ont d’autre choix que d’aller aux urgences, notamment faute de médecin traitant.

Nous étions fiers en France que la carte vitale soit le seul sésame des urgences, il faut désormais y ajouter la carte bleue, comme aux États-Unis. Retrouvez mon interpellation du ministre de la Santé.

Le texte de mon intervention

M. le Président,

Mes chers collègues,

Ma question s’adresse au ministre de la Santé et des Solidarités,

Nous avons appris hier que la direction de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis était contrainte de fermer les urgences pédiatriques jusqu’à nouvel ordre, faute de personnel en nombre suffisant.

Cette décision inédite et d’une extrême gravité est d’abord source d’angoisse pour les parents, nombreux dans ce bassin de vie de 600.000 habitants qui savent désormais ne plus pouvoir compter sur ce service public essentiel pour leurs enfants.

Elle en dit plus que bien des discours sur l’état effroyable de l’hôpital public dans notre pays, sur le manque de moyens et l’épuisement des soignants.

Dans ce contexte d’incertitude et d’insécurité sanitaire, comment comprendre votre décision d’instaurer à compter du premier janvier un forfait de 20 euros à la charge des patients reçus aux urgences et qui ne feront pas l’objet d’une hospitalisation ?

Sous couvert de simplification, il s’agit en réalité de faire payer aux patients les carences de la médecine de ville.

M. le Ministre, aller aux urgences n’est pas un choix, mais bien souvent la seule option qui s’offre aux assurés sociaux quand on sait que dans mon département de la Seine-Saint-Denis plus de 30 % d’entre eux ne disposent pas de médecin traitant.

Derrière cette mesure comptable qui vise à dissuader la fréquentation des urgences, il s’agit en fait d’un changement de paradigme que vous opérez : nous étions fiers en France que la carte vitale soit le seul sésame des urgences, il faut désormais y ajouter la carte bleue, comme aux États-Unis.

M. le Ministre, cette mesure ne fait qu’alimenter l’angoisse d’une société qui a besoin au contraire d’être rassurée. Ce n’est pas dans ce sens qu’il faut agir pour réparer l’hôpital public.

Vous qui prétendez être « fidèle à l’ambition des pères fondateurs de la sécurité sociale », allez-vous renoncer à cette mesure ?

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