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Une société où les inégalités se creusent est une société qui régresse

Lors des questions au gouvernement, j’ai interpellé le Ministre des finances au sujet des inégalités que la crise du Covid a gravement creusé dans le pays.

En effet, on compte aujourd’hui 1 million de personnes en situation de pauvreté, et combien de salariés, de jeunes ou de retraités aujourd’hui menacé de basculer dans la précarité.

Pourtant à l’autre bout de la société, tout va bien : le patrimoine des 500 plus grandes fortunes du pays a augmenté de 30 % depuis le début de la pandémie.

Le gouvernement doit enfin ouvrir le chantier de la lutte contre les inégalités en révisant sa politique fiscale et en ouvrant enfin un Grenelle des salaires.

Retrouvez mon intervention dans l’hémicycle.

Le texte de mon intervention

Ma question s’adresse au ministre de l’Économie.

Les inégalités sociales dans notre pays connaissent une nouvelle accélération depuis le début de la pandémie.

D’un côté, notre pays compte un million de pauvres supplémentaires. Une personne sur huit a recours à l’aide alimentaire et je vois, dans mon département de la Seine-Saint-Denis, l’inquiétude se répandre, et cette question tarauder de nombreuses personnes : vais-je moi-même, avec ma famille, basculer dans la précarité ?

Mais à l’autre bout de la société, tout va pour le mieux : depuis le début de la pandémie, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes du pays a augmenté de 30 %.

Même les partisans du capitalisme s’inquiètent, pour le système lui-même, des conséquences de ce terrible grand écart. Ainsi le président des État-Unis reconnait que la théorie du ruissèlement est une imposture, et choisit d’amender sa politique fiscale.

Mais vous, rien ne semble devoir vous conduire à infléchir vos choix en faveur des plus riches.

Les grandes fortunes prospèrent à l’abri des secousses qui frappent le reste de la société, mais vous n’envisagez toujours pas de rétablir l’ISF ni même d’instaurer une taxe Covid sur les bénéfices.

À l’inverse, alors que notre système social a montré son efficacité pour atténuer les coups les plus durs portés pendant la crise, vous vous empressez d’en réduire la portée en maintenant le cap de vos réformes des retraites ou de l’assurance chômage.

Monsieur le Ministre, votre majorité se réclame du progressisme. Mais souvenez-vous alors qu’une société où les inégalités augmentent, est une société qui régresse.

Vous pouvez encore changer de cap. Le débat de la loi de finances que nous aurons dans quelques semaines sera votre dernière opportunité. La satisfaction des besoins du plus grand nombre doit être la véritable finalité d’une politique économique.

Monsieur le Ministre, allez-vous enfin ouvrir le chantier de la lutte contre les inégalités, en révisant votre politique fiscale, et en ouvrant enfin le chantier de l’augmentation du Smic et des bas salaires.

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