Lutte contre l’utilisation détournée du protoxyde d’azote dit « gaz hilarant »
Monsieur Stéphane PEU attire l’attention de Monsieur Olivier VÉRAN sur la recrudescence de cas graves liés à l’inhalation de protoxyde d’azote, notamment chez les jeunes.
Depuis quelques années, l’usage des capsules de protoxyde d’azote est détourné. Servant habituellement dans l’alimentation, disponibles en accès libre au grand public et très bon marché, elles sont utilisées comme « drogue récréative » par un nombre recrudescent de consommateurs. Leur contenu est inhalé, le plus souvent, à l’aide d’un ballon de baudruche. Il s’agit d’un véritable enjeu de santé publique.
Provoquant un effet hilarant immédiat, cette pratique prisée des jeunes générations n’est pas sans conséquences sur la santé des consommateurs. En effet, dans un rapport en date du 9 juillet 2020, l’ANSES pointe les risques neurologiques que présente l’inhalation de NO2. L’agence décrit l’apparition de paresthésies, des tremblements des extrémités ou des douleurs musculaires. En plus de constituer un véritable danger sanitaire, le protoxyde d’azote revêt un caractère addictif. Certains consommateurs dont les témoignages ont été recueillis par les enquêteurs de l’ANSES avouent inhaler plusieurs dizaines de cartouches quotidiennement.
Troisième substance psychoactive consommée chez les étudiants, la prise de protoxyde d’azote n’est plus marginale et appelle selon Monsieur le député, une véritable action gouvernementale à son encontre. Une absence de réponse forte pourrait conduire la situation à s’aggraver.
Au vu de l’ampleur du phénomène, Monsieur le député souhaiterait connaître les différents dispositifs qu’envisage Monsieur le ministre des Solidarités et de la Santé pour lutter contre la consommation de protoxyde d’azote à des fins « récréatives ». Aussi, il souhaiterait connaître la position de Monsieur le Ministre sur d’éventuelles restrictions d’accès au protoxyde d’azote tout en renforçant les initiatives de prévention.