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Question écrite sur la construction d’un collège à Baupreau-en-Mauge

M. Stéphane Peu interpelle Mme la ministre de l’éducation nationale à propos de la promesse d’un collège public à Beaupréau-en-Mauges, commune de plus de 22 000 habitants qui ne compte aujourd’hui qu’un seul collège privé.

Dès 2007, le Conseil départemental du Maine-et-Loire s’était engagé à la construction d’un collège public dans cette ville. Depuis lors, cette promesse n’eut de cesse d’être repoussée à plus tard. Dix ans après s’être engagé à sa construction, le Conseil départemental a commandé une enquête sur l’impact de l’ouverture d’un tel collège pour celui de la commune voisine de Montrevault, cette enquête concluant que l’ouverture du premier mettrait en péril le second.

Le Conseil départemental, s’appuyant sur le résultat de cette enquête, a pour la première fois évoqué l’annulation du projet.

Pourtant, lors d’un vœu présenté au Conseil départemental de l’Education nationale le 16 novembre 2017, le Collectif Vigilance Laïcité, la FSU, le SGEN-CFDT, l’UNSA Education, l’union des DDEN, la FOL et la FCPE ont dénié toute valeur prévisionnelle à cette étude, considérant qu’elle ne prend pas en compte les flux migratoires et les transferts possibles d’élèves de l’enseignement privé vers l’enseignement public si ce dernier était mieux réparti et proposait une offre plus grande.

Aujourd’hui, les communes alentours de Montfaucon et Montrevault comptent chacune un collège, respectivement de 415 et 435 élèves. En ne prenant en compte que les élèves inscrits dans les écoles publiques de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges, le collège qui y serait implanté atteindrait un effectif de 416 élèves dès 2022 et, dès 2019, de 276 collégiens. Ces projections sont fondées sur les effectifs des écoles publiques de Beaupréau-en-Mauges ainsi que sur les élèves de cette commune qui fréquentent déjà le collège de Montrevault, sans prendre en compte les transferts fort probables du privé vers le public.

Alors qu’un décret du 7 décembre 2017 a prélevé 10 millions d’euros sur les crédits de l’enseignement secondaire public pour les verser à l’enseignement privé, révélant d’inquiétants arbitrages de la part du gouvernement, M. Stéphane Peu insiste sur l’enjeu réel que représente l’établissement de ce collège public pour la commune et le bien-être des collégiens qui y vivent, et qui ne devraient pas avoir à choisir entre un enseignement payant ou un établissement public loin de chez eux.

En conséquence, M. Stéphane Peu souhaiterait avoir l’avis de Mme la ministre sur ce sujet.

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