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Rétablir le repas à un euro pour les étudiant·es

La crise du Covid a révélé l’inquiétante paupérisation de la population étudiante désormais prise en tenaille entre un coût de la vie étudiante qui explose et une réduction des aides dont ils peuvent bénéficier, comme la baisse des APL ou la suppression du repas à un euro.

Dans ces conditions, les étudiantes et étudiants n’ont souvent pas d’autre choix, après avoir rogné sur toutes les dépenses, réduisent les dépenses essentielles comme la santé (40%) ou encore l’alimentation puisque 56 % des étudiantes et des étudiants confessent ne pas manger à leur fin.

Au-delà, parce qu’étudier c’est travailler, et pour que les étudiants puisse le faire dans des conditions de vie dignes, la mise en place d’un revenu étudiant est plus que jamais urgent pour traiter sur le fond cette situation.

Alors que nous examinions aujourd’hui en commission une proposition de loi visant à rétablir le repas à 1 euro pour les étudiant·es, ce qui serait une mesure de bon sens et utile, la majorité et la droite ont choisi de vider cette proposition de sa substance. C’est lamentable.

Retrouvez mon intervention en commission.

Le texte de mon intervention

Quel paradoxe que la « jeunesse » soit une valeur partout célébrée, et qu’en même les jeunes soient à ce point maltraités !

En France, dans la 7eme puissance économique mondiale, si 1 étudiant sur 5 vit en dessous du seuil de pauvreté, ils sont 2 sur 3 en situation de précarité, bien au-delà des seuls bénéficiaires de bourses étudiantes.

Quel paradoxe ! Ils ont 20 ans, mais sans avoir le droit de vivre leurs 20 ans. Déjà soumis à l’inquiétude d’une existence à construire dans un monde où tout est concurrence et incertitude, leur quotidien est pris en tenailles, entre d’un côté, le coût de la vie étudiante qui continuer d’augmenter, près de 7 % en 2022. Et de l’autre, une baisse de leurs ressources : sous l’ère d’Emmanuel Macron, ils ont perdu en moyenne 40 euros d’aides directes, avec notamment la réforme des APLs.

La crise sanitaire n’a fait que révéler une situation qui s’était depuis longtemps détériorée. Souvenez vous de cet étudiant qui s’était immolé par le feu en 2019. Depuis, la suppression pour les étudiants non boursiers du repas à un 1€ accordé pendant la crise sanitaire est survenue au moment même où les prix des denrées alimentaires flambaient. Pour boucler les fins de mois, celles et ceux qui ont déjà rogné sur tout, s’attaquent désormais aux dépenses essentielles. Les soins pour 40 % d’entre eux, et l’alimentation puisque 56 % des étudiants confient ne pas manger à leur faim.

Au vu de l’état de déliquescence de tout le système d’accompagnement social dans le supérieur et des CROUS, ils n’ont alors pas d’autre choix que se tourner vers les associations caritatives et de faire la queue devant les épiceries solidaires.

C’est insupportable. C’est pourquoi nous voterons bien sûr cette proposition urgente et de bon sens. Au-delà des dispositifs d’accompagnement de la vulnérabilité étudiante dont la Cour des comptes juge elle même qu’ils sont « décevants », c’est tout le système de bourses qui est à revoir. Il faut même aller plus loin, et comme les députés communistes et de la NUPES le proposent, envisager enfin un revenu étudiant qui permette à ces jeunes gens de vivre dignement et de se consacrer à leurs études. Car oui, étudier, c’est déjà un travail.

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