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Seine-Saint-Denis : une lettre décevante du Premier Ministre

Le Premier Ministre qui avait reçu les parlementaires de Seine-Saint-Denis en septembre dernier, vient de leur adresser un courrier pour les informer de suites que son gouvernement entendait donner au rapport parlementaire évaluant les politiques de l’État dans ce département.

Mieux vaut tard que jamais, même si l’on peut déplorer que les déclarations encourageantes du Premier Ministre de septembre dernier, n’aient pas trouvé le moyen de se formaliser plus tôt par des mesures concrètes dès le projet de loi de finance 2019.

Adressé le jour même d’un débat à l’Assemblée nationale sur le rapport Seine-Saint-Denis auquel j’ai contribué avec des élu·es de diverses sensibilités, ce courrier de M. Édouard Philippe est très préoccupant. Il appelle deux remarques de ma part tant sur le plan de la méthode que des propositions dont il fait état.

Tout d’abord, il énumère une fois de plus une liste de politiques dérogatoires existantes ou envisagées alors même que, comme le rapport le souligne, la Seine-Saint-Denis a besoin d’une égalité de traitement dans l’application du droit commun. La Seine-Saint-Denis n’a pas à être une fois de plus tenue en marge de la République par un régime d’exceptionnalité, elle a besoin de prendre sa place au cœur de la République en disposant des mêmes moyens que les autres territoires. Pour y parvenir, un plan de rattrapage pluriannuel est indispensable, tout particulièrement dans les trois domaines de missions régaliennes de l’État que son l’éducation, la justice et la police.

Sur la méthode, la lettre du Premier Ministre veut également enfermer la Seine-Saint-Denis derrière ses murs en préconisant la création de cinq groupes de travail sous l’égide du Préfet. Cette logique est contraire à celle recommandée par le rapport qui considère que la Seine-Saint-Denis n’a pas à régler par elle même et dans son coin les difficultés qu’elle rencontre. Le plan de rattrapage doit être l’affaire de la nation toute entière et procéder de propositions adoptées par la représentation nationale.

C’est dans cet état d’esprit qu’avec les parlementaires du département, dans le cadre du rapport de suivi, et en lien avec l’ensemble des élu·es de Seine-Saint-Denis, je défendrai l’élaboration d’un plan de remise à niveau des services public de l’État.

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