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Logement : le grand perdant du mandat d’Emmanuel Macron

Alors que demain à 18h un rassemblement est organisé à l’appel de plus de 200 élus locaux d’Ile-de-France devant le ministère du logement autour de propositions pour le droit au logement, j’ai interpellé aujourd’hui le gouvernement sur le sujet et notamment sa circulaire qui interdit désormais aux collectivités de construire plus de 40 % de HLM.

Pour répondre à l’exigence de mixité sociale, il serait plus utile de renforcer la loi SRU et de contraindre davantage les villes qui contournent la loi et cultivent l’entre soi.Il serait aussi plus efficace de relever les plafonds de ressources pour accéder aux HLM et d’appliquer la loi de réquisition sur les logements vacants, notamment dans les beaux quartiers.

Le texte de mon intervention

Madame la Ministre,

Demain, à l’appel de plus de deux cent élus d’Île-de-France, un rassemblement aura lieu devant votre ministère.

Depuis le début du quinquennat, votre majorité faitfausse-route sur le logement. Fausse-route sur les APL. Fausse-route en affaiblissant les organismes HLM et en rompant l’équilibre entre intervention publique et initiative privée.

C’est fort d’un bilan aussi désolant que vous avez pris un décret interdisant aux villes qui comptent plus de 40 % de logements HLM d’en construire.

Une sorte de SRU inversée, la revanche du vice sur la vertu, l’exact contraire de la promesse du discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux sur le séparatisme social.

Pour des millions de nos concitoyens, « améliorer ses conditions de vie » et ne pas « se sentir relégué », passe d’abord par l’obtention d’un logement décent et à loyer modéré. Or, dans les zones tendues, les familles doivent attendre dix ans pour un HLM. Dix ans c’est long, surtout pour une femme battue qui veut se mettre à l’abri, pour une famille mal-logée ou encore pour un jeune qui veut s’autonomiser.

Mme la Ministre, vous semblez confondre causes et conséquences. Ce qui créé les ghettos, ce n’est pas le « trop » de logements HLM, c’est leur pénurie qui nourrit la flambée des prix de l’immobilier.

Le logement HLM est celui du plus grand nombre : 70 % des salariés y sont éligibles, ceux-là même qui ont de moins en moins les moyens de se soumettre au prix du marché. Comment considérer alors que 40 % puisse être un maximum ?

Madame la Ministre, pour répondre à l’exigence de mixité sociale, ne serait-il pas plus utile de renforcer la loi SRU plutôt que de l’affaiblir, de contraindre d’avantage les villes qui contournent la loi et cultivent l’entre soi ? Et ne serait-il pas plus efficace de relever les plafonds de ressources pour accéder aux HLM et d’appliquer la loi de réquisition sur les logements vacants, notamment dans les beaux quartiers ?

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